On the road

La Chine émerveille

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son contraste éblouissant entre la modernisation et les traditions.

 

Mais entre les distances lointaines à parcourir, le coût du voyage, les différences culturelles et la barrière de la langue, il y’a beaucoup d’obstacles à dépasser pour plonger dans le rêve de visiter ce pays unique.

Mon rêve vient  finalement de se réaliser, puisque je viens d’avoir l’opportunité de visiter la Chine à l’occasion d’une formation organisée pour une cinquantaine de journalistes tunisiens et arabes par la China Broadcasting International Economic and Technical Cooperation Co. LTD (CBIC), intitulée «Formation pour renforcer les capacités de communication médiatique », ainsi qu’à l’occasion du 6éme Forum sur la coopération des Médias Sino-Africains « Dialogue de haut niveau des Think-Thanks Sino-Africains ».

Après un repos de quelques jours suite à mon retour en Tunisie, je vais essayer à travers ce récit de vous raconter une partie de ce que j’ai vécu comme expériences incroyables au cours de ce voyage.

Le voyage de Tunisie vers la Chine fut long. Il a duré presque 18 heures (14h de vol et quelque 4 h de transit à Doha). A mon arrivée à Beijing, la capitale de la République populaire de Chine, connu en français sous le nom de Pékin et qui fut la toute première ville chinoise que l’on a visitée, j’ai été surpris par la chaleur écrasante de l’été chinois, ainsi que par la beauté et l’immensité de l’aéroport de Daxing. Un aéroport futuriste immense qui semble s’inscrire dans la droite ligne du « rêve chinois » que les autorités de ce pays sont en train d’offrir à leurs compatriotes.

 

A la différence des aérogares classiques, l’immense aéroport international de Pékin (deuxième du classement mondial après celui d’Atlanta aux Etats-Unis),  est tout en hauteur, avec deux niveaux pour les départs et autant pour les arrivées.

 

Moins de vingt minutes après l’atterrissage de l’avion et après avoir bizarrement rempli une fiche de renseignements, on a tamponné mon passeport et l’accueillante agent m’a lancé avec un large sourire « Welcome to China».  

Après avoir franchi la douane et dépassé la sortie, j’ai remarqué qu’une gare métro/TGV est installée directement sous le terminal pour faciliter le transport des passagers vers le centre de Beijing ou vers les autres grandes villes chinoises.

Le nombre de passagers arrivés en même temps que nous à l’aéroport, à travers différents vols venus des quatre coins du monde, a conforté l’idée que la Chine est devenue un pays accessible à tous les touristes et aux hommes d’affaires qui désirent découvrir ce pays fascinant aux mille visages et explorer les mystères de son environnement culturel et touristique.

Beijing : Capitale historique et culturelle chinoise

Après quelques sorties à Beijing, j’ai découvert une ville internationale aux deux visages traditionnel, authentique et ultramoderne, dont ses habitants, les Pékinois, semblent très fiers. Une ville qui abrite le centre politique, le centre culturel, ainsi que le centre de communication d’innovation scientifique et technologique du pays.

J’ai vite constaté que la population est accueillante et chaleureuse contrairement à certains préjugés. A chaque place ou coin de rue, le patrimoine historique très important et riche d’une profondeur extraordinaire, était palpable attirant de nombreux visiteurs qui viennent explorer les fameux sites de cette capitale fascinante.  

Comme de nombreuses grandes métropoles, on y trouve des quartiers modernes, des magasins de luxe, des hommes d’affaires empressés et des touristes aisés visitant les incontournables sites touristiques où les quartiers de la vielle ville au visage traditionnel qui s’ouvrent aux visiteurs à travers les hutongs, ces quartiers typiques de Beijing.  

Composés de petites ruelles, vieilles de huit cents ans, les hutongs abritent de petites habitations traditionnelles « les siheyuans », comprenant une cour carrée intérieure et sont toutes reliées les unes aux autres par des galeries.

Il se dégagent de ces ruelles une atmosphère authentique, à l’opposé de la frénésie régnant dans les quartiers ultramodernes de la ville.

Ces sorties de découvertes de Beijing m’ont permis de me laisser envoûter non seulement par la splendeur du patrimoine culturel millénaire de la Chine et par ses avancées technologiques, mais surtout par la gentillesse  de son peuple,  la subtilité des saveurs de sa cuisine traditionnelle, l’authenticité de ses hutongs, la beauté de ses temples, la délicatesse de la calligraphie, la finesse de la porcelaine ou encore la verdure et les jardins magnifiques qui existent presque partout ….

Bien que notre voyage fût essentiellement dédié à la formation, le programme cohérent et varié qu’on nous a concocté nous a permis de découvrir certains sites incontournables de Beijing, comme la Grande Muraille, la Place Tian’anmen, la Cité Interdite, la Tour centrale de la radio et télévision, la Parc Olympique avec son fameux stade en nid d’oiseau ou encore le Zoo..

Car on ne peut pas visiter Beijing sans faire un petit tour dans ces endroits !

La Grande Muraille de Chine

Classée parmi les sept merveilles du monde, la Grande Muraille de Chine est la plus grande attraction de ce pays, puisqu’elle attire chaque année des milliers de touristes venus des quatre coins du globe pour découvrir la grandeur architecturale et les légendes qui entourent l ’une des plus belles et des plus impressionnantes constructions de notre planète.

Construite il y a environ 2000 ans, cette gigantesque Muraille domine déserts, vallées, montagnes et plateaux, elle s’étend sur presque 9000 kilomètres, d’Est en Ouest dont certaines parties se sont effondrées, bien qu’elle ait subi plusieurs extensions et réparations au fil des années. Notre visite à la Grande Muraille de Chine s’est faite à partir du site de Badalingà qui se situe à 70 kilomètres de Beijing.

La capitale chinoise comporte d’ailleurs les trois meilleurs sites de visites à la Grande Muraille qui sont : Badaling, Mutianyu et Simatai.

Sur un chemin tortueux dans les montagnes, à 1000 mètres d’altitude, on a eu l’opportunité de découvrir les paysages, splendides et verdoyants, d’une partie des mieux préservées de la Muraille qui est semble-t-il la seule construction humaine visible de la Lune !    

La Place Tian’anmen

Avec des dimensions colossales de 880 x 500 mètres et une histoire passionnante, la Place de Tian´anmen, également connue sous le nom de Place de la Paix céleste, est la deuxième attraction de Beijing qu’on a eu l’occasion de visiter.

Entièrement gardée et accessible gratuitement sur réservation à travers des postes de contrôle de la police situés aux extrémités, la place qui peut contenir un million de personnes frappe par sa grandeur et ses monuments, dont essentiellement le mausolée de Mao Zedong où repose le corps embaumé du fondateur de la République populaire de Chine,  la tour Qianmen (aussi appelée Zhengyangmen), le musée national de Chine, le Grand Palais du peuple (siège du gouvernement) et le Monument aux Héros du Peuple qui s’élève à 38 mètres au-dessus de la place.

La Cité Interdite

Siège du pouvoir depuis des centaines d’années,  Beijing fourmille d’exemples d’extravagantes conceptions architecturales impériales dont la meilleure illustration est la Cité Interdite, également connue sous le nom de musée du palais ou gu gong en chinois. Ce complexe immense, situé au cœur de Beijing pas loin de la place Tian’anmen, est une ville plus ancienne que Pékin elle-même.

Dans ses bâtiments rouges et dorés apparemment sans fin, entourés des jardins impériaux dont le plus beau est le Yuhuayuan, le complexe construit entre 1406 et 1420 a abrité 24 empereurs et leurs familles, ainsi que le gouvernement chinois pendant près de 500 ans à partir de 1420, de la dynastie Ming jusqu’à la fin de la dynastie Qing en 1911. Il a été déclaré au patrimoine mondial en 1987 et est classé par l’UNESCO comme possédant la plus grande collection de structures antiques en bois au monde.

Ce complexe aux dimensions colossales de 750 mètres d’Est en Ouest et 960 du Nord au Sud,  couvre 720 000 mètres carrés et représente le plus grand complexe palatial  dans le monde ancien et le groupe architectural existant le plus complet de Chine.

La légende dit qu’elle compte  9999 pièces, mais elle n’en compte apparemment qu’un peu plus de 8700. On dit aussi qu’un million d’oeuvres d’art sont visibles dans le musée, mais cela est quand même difficile à vérifier…

En somme, cette Cité Interdite est un espace unique qui conjugue les époques entre le passé impérial, le présent merveilleux et l’avenir glorifiant pour une capitale chinoise.  

Le Zoo de de Beijing, temple du Panda symbole de la Chine

Avec quelque 12 millions de visiteurs par an, le Zoo de Beijing est une des grandes attractions non seulement de la capitale chinoise mais aussi du pays. Il abrite 450 espèces animales dont les lions, les ours polaires, les bisons, les tigres, les zèbres, les kangourous, les éléphants et les girafes ..

Mais c’est indiscutablement ce sont les Pandas qui font la notoriété de ce zoo, car dans la culture chinoise, cet animal paisible symbole d’équilibre entre la sagesse et la force est considéré comme un « trésor national ».

Le symbole du panda comme animal totem de la Chine est parfaitement illustré dans ce zoo où tout tourne autour des Pandas, de leurs pavillons de vie, en passant par les cafés et restaurants jusqu’aux boutiques de vente de cadeaux souvenirs.

Bien que toutes les bêtes soient protégées dans ce parc, le panda géant est encore hyperprotégé et attire l’attention des visiteurs du zoo.

Les visites aux pavillons des Pandas sont organisées par exemple en fonction de leurs siestes qui durent de 13 à 17h et il est strictement interdit aux visiteurs d’utiliser le flash de leurs appareils photos, de leurs tréphones pour ne pas les déranger ou les réveiller lorsqu’ils sont assoupis.  

Il faut rappeler, dans ce cadre, que partout dans le monde, l’évocation même du panda fait penser à la Chine. Et l’on sait tous que les pandas sont d’origine chinoise et que la Chine dispose exclusivement d’un « monopole du panda », puisque les quelque 1.900 pandas géants vivent à l’état sauvage dans le monde, tous regroupés en Chine qui dispose ainsi d’un « monopole du panda ».

La deuxième grande attraction du Zoo de Beijing est certainement son grand aquarium qui peut ravir les petits et aussi les grands, car ils peuvent y observer des dauphins, des bélugas, des requins et de très nombreuses variétés de poissons.  

 Le Beijing TV Tower

La tour centrale de radio-télédiffusion de Beijing  est un gratte-ciel construit en 2007 à Pékin en Chine. Elle s’élève à 239 mètres pour 41 étages. Bien que la tour de la télévision de Pékin mesure 405 mètres de haut, une grande partie de cette hauteur est due à l’énorme taille de l’antenne. Ce qui en fait la plus haute structure de Pékin.

La visite de la Tour qu’on a effectuée dans une journée ensoleillée nous a permis d’observer la ville de manière panoramique. On a été frappés dès le départ par la montée très rapide de l’ascenseur qui a mis un peu plus d’une minute pour atteindre le sommet.

Ce qui fait que certains participants à cette visite ont eu la sensation d’avoir les oreilles bouchées ou encore un déséquilibre ou une désorientation à la sortie en atteignant la Plate-forme découverte haute de 239 mètres à travers laquelle on a observé les meilleures vues  aériennes sur la ville sans aucune vitre.

Après avoir contemplé durant plus d’une heure, la grandeur de la ville depuis les hauteurs et immortalisé ces moments par de nombreuses photos souvenirs, on est descendu un peu plus bas vers le restaurant tournant situé à 221 mètres d’altitude, qui est le plus haut de la ville.

Durant notre descente, on s’est arrêtés au musée de la télévision chinoise ou sont exposés des photos et du matériel qui retracent certaines parties de son histoire. Bien qu’elle soit un peu éloignée du centre-ville et qu’elle soit difficilement accessible en transports publics, la Tour de la télévision est un bon endroit  à visiter absolument à  Beijing.

Beaucoup reste à voir en Chine

Malheureusement, notre emploi du temps très chargé ne nous a pas laissé le temps nécessaire pour parcourir d’autres attractions incontournables de cette capitale fascinante aux mille visages, comme le Temple du ciel, le Temple des Lamas, le Palais d’été, les tombeaux de Ming….

Cependant, notre séjour de deux semaines qui a été aussi fascinant que déroutant et épuisant, a été suffisant pour découvrir que de nombreux préjugés, clichés et stéréotypes auxquels sont soumis la Chine et sa population sont simplistes, voire carrément inexactes ou malintentionnés.

Les normes de politesse en Chine sont certes différentes de celles d’autres cultures, mais cela ne signifie pas que les Chinois sont impolis ou indisciplinés comme certains ont toujours essayé de le faire croire.

Même s’il est vrai que certains Chinois crachent beaucoup, c’est surtout dû aux différences culturelles plus qu’à de l’impolitesse ou à un manque d’éducation. Car en Chine, se moucher dans un mouchoir en papier (ou pire, en tissu) est considéré comme peu hygiénique voire déconseillé. Mais cette pratique ne concerne qu’une partie de la population (plutôt âgée) et qui a presque disparu chez la nouvelle génération.  

Accueillants et serviables, les Chinois sont certes des travailleurs acharnés, mais ils donnent beaucoup d’importance aux loisirs et à la pratique du sport. D’ailleurs, ils représentent le peuple qui voyage le plus dans le monde avec quelque 300 millions de voyageurs par an.

Dans une société de consommation très moderne, les Chinois ne portent pas  tous des vêtements traditionnels et ont une culture de la mode contemporaine très développée. La plupart portent des vêtements fashion de tendance très moderne au quotidien. Et en Chine tout n’est pas « faux ou imité ».

Il est aussi vrai que Beijing abrite le fameux « Silk street », le temple de la contrefaçon où tout est faux, même le sourire des commerçants qui essayent d’exploiter à outrance les touristes et Il est vrai aussi qu’on avait cette idée à associer le label « fabriqué en Chine » avec celui de « mauvaise qualité » ou tout simplement pour désigner une contrefaçon, mais les choses ont tellement évolué que les marques chinoises n’ont plus rien à envier à celles de leurs rivales occidentales dans tous les domaines.

Quant aux risques en Chine, nous n’en avons pas rencontré. Tout s’est très bien passé pour nous au niveau de la sécurité, même s’il faut toujours faire attention à soi et à ses affaires. 

La Chine un pays qui se vit

Visiter ce pays, fût donc une expérience unique et il s’est réellement avéré que la Chine est un pays difficile à décrire et à expliquer, un pays qui se vit et dont on fait l’expérience, plutôt qu’on raconte.

Kais Ben Mrad